En complément de l'article ci-dessous diffusé le 27/02/2022 et compte tenu du délire médiatique et politique sur Mélenchon et ses supposés affinités avec Poutine (propagande néolibérale d'une honte absolue proche finalement d'une propagande poutinienne)....je viens de rajouter en fin d'article :

-une série de tweet depuis 2012 qui dément formellement ces délires psychotiques notamment de Hidalgo

-un extrait de l'émission ONPC du 08/04/2017 qui aurait dû inspirer les dirigeants au moins français.

La première victime d’une guerre c’est la vérité

Rudyard Kipling

 

Au-delà de cette citation dont on a vu par le passé et dont on mesure en ce moment

Bruno Gaccio, membre du Parlement de l'Union Populaire

même la profonde justesse au travers des communications des deux belligérants, certains en France en rajoutent, tels des charognards, pour utiliser à des fins bassement électoralistes le malheur du peuple ukrainien.

Que constate-t-on ?

 

Comme par hasard tous les néolibéraux relayés par la plupart des médias, eux-mêmes participant à cette campagne ignoble, indigne et mensongère ont déclenché une offensive anti Mélenchon en le déclarant pro Poutine et en le mettant dans le même sac que Zemmour et Le Pen. Il faut dire que dans le même temps la dynamique de l’Union Populaire prend de l’ampleur, les sondages des instituts militants pro Macron eux-mêmes présentent des résultats en forte hausse et l’institut Cluster 17 qui a toujours été le plus transparent dans ses méthodes de calcul positionne Mélenchon à 13,5% à seulement 2,5 points de Zemmour et Le Pen

Phrase coupée à "n'existe pas"

pour l’accès au second tour. Alors les orgues de la pensée unique de Hidalgo jusqu’à Pécresse en passant par Jadot et les soudards de LREM qui attendent que leur seigneur et maitre veuille bien se déclarer candidat, espèrent mettre sur le dos la tortue sagace et pugnace qui est en train de rattraper les lièvres fanfarons.

Juste un exemple : quand une phrase de Mélenchon est reprise par tous les médias mais tronquée. De fait ils lui font dire ce qu’il n’a pas dit puisqu’il ne faisait que reprendre ce que disaient à ce moment-là les ukrainiens eux-mêmes.

 

NON Mélenchon n’est pas pro Poutine

La seule fois où Mélenchon s’est déplacé en Russie c’était pour rencontrer un

Mélenchon et Oudalstov

opposant à Poutine, le responsable du Front de Gauche russe Sergueï Oudalstov et lui apporter son soutien et sa solidarité après que ce dernier a passé quatre ans en prison.

Mélenchon a toujours dénoncé le régime poutinien qui est non seulement un régime autocrate mais aussi un pays néolibéral au plan économique, bref un pays capitaliste avec les mêmes avatars qu’au sein de l’UE.

Par contre le camp des libéraux est bien entaché sur ce point. On en parle très peu mais il est à noter que François Fillon a toujours fait les éloges de Poutine et qu’il a même des intérêts financiers propres en tant que membre de deux conseil d’administration de deux grandes firmes russes (Sibur et Zarubezhneft) desquelles il a été contraint de démissionner à cause des effets de cette crise sur le contexte politique français.Au plan européen ne parlons pas de l'Allemagne qui s'est couchée devant Poutine pour le gaz russe (68% de son importation)

En tout cas Mélenchon est un éminent géopoliticien qui connait parfaitement l’Histoire et la géographie du monde et si on l’avait écouté on n’en serait pas là aujourd’hui. Toutes ses analyses sont liées à ces considérations géopolitiques alors que celles de Zemmour et Le Pen sont liées à des convergences idéologiques.

 

Conférence sur les frontières

Depuis 10 ans Mélenchon a attiré l’attention à plusieurs reprises sur les tensions croissantes aux frontières de l’Est de l’Europe. Il a prôné, dans un silence médiatique et politique assourdissant, la négociation au sein d’institutions prévues à cet effet comme l’ONU et l’OSCE.

Après la chute de l’Union Soviétique il avait été promis aux russes que l’OTAN ne s’étendrait pas jusqu’à ses frontières. Or, au fil des années tous les pays de l’Est ont été intégrés à l’OTAN ainsi que les républiques baltes, au nord-ouest de la Russie,

Les engagements avaient été pris

qui, dans la foulée,  ont été équipées de missiles de fortes puissances dirigés vers Moscou. On serait fébrile à moins sauf qu’en ces années - là la Russie n’était pas en capacité de réagir et tout le monde tournait le dos à des négociations et aux engagements pris même s’ils ne figuraient pas dans un document écrit officiel. De ce fait les occidentaux, USA compris, ont toujours nié ces engagements de non extension de l’OTAN vers l’Est pris envers Gorbatchev et la France a bêlé avec les moutons. Or récemment les archives de l’OTAN concernant cette époque et ces discussions ont été déclassifiées et OUI ces engagements avaient été pris et n’ont donc pas été respectés.

 

Il faut également rappeler que Mélenchon, lors de la campagne électorale de 2017 avait proposé dans son programme sous les quolibets et l’indignation de la parfaite mauvaise foi de ses concurrents lors d’un grand débat télévisé, une conférence sur les frontières ne concernant d’ailleurs pas seulement l’Est de l’Europe mais toute l’Europe (Ecosse, Irlande, Catalogne etc.) après avoir démontré que les tensions n’allaient cesser de s’aggraver.

 

Une condamnation de l'invasion en cohérence avec son discours permanent pour la paix

C’est pour toutes ces raisons que la condamnation de l’invasion russe par le candidat de l’Union Populaire est tout à fait sincère  et cohérente contrairement aux balbutiements gênés de Zemmour et Le Pen qui avaient affirmé peu de jours avant que les russes n’interviendraient jamais alors que Mélenchon avait averti que l’attitude des occidentaux depuis des années et singulièrement depuis quelques mois pousserait Poutine à intervenir.

Quant aux autres candidats néolibéraux, va-t’en guerre impulsifs et incapables par incompétence ou par calculs, mauvais pour le coup, d’avoir une vraie vision géopolitique du monde au service de la paix, soutenus par les gesticulations et les moulinets de bras vengeurs  des plateaux de télévisions éblouis qu’ils sont par la blancheur immaculée d’une chemise ouverte sur le poitrail d’un guerrier de salon toujours au rendez-vous quand le sang souille d’un rouge vif  les uniformes des deux camps, ils demeurent dans une logique de guerre qui sans être d’une implication directe, consiste à fournir des armes, à envoyer des troupes en Roumanie et à participer au plus important dispositif de sanctions économiques contre la Russie.

Au-delà du doute assez fort sur la réussite d’un tel plan qui va s’accompagner de rétorsions (la Russie a déjà rapatrié de Kourou ses 85 techniciens supérieurs et a retiré ses lanceurs spatiaux Soyouz dont on avait besoin pour 8 lancements en 2022), aucun pays de l’UE, et donc pas même la France alors que ce serait son rôle historique, ne soutient le plan de paix annoncé par Mélenchon : réunion immédiate de l’OSCE, organe prévu dans ces cas-là par les accords d’Helsinki, cessez-le-feu immédiat, retrait des  forces russes, acter le statut de neutralité de l’Ukraine ce qui implique sa non intégration dans l’OTAN. Hubert Védrine, ancien ministre des Affaires Etrangères ou bien Ségolène Royal partagent cette proposition.

Ce rôle que devrait tenir la France serait d’autant plus facilité si elle était non alignée et si elle sortait de l’OTAN, ce qui sera effectif  si Mélenchon est élu Président de la République.

 

Les tweets

Confirmation de l'opposition frontale Mélenchon/Poutine

 

Une des inombrables vidéos montrant le sérieux d'un homme d'Etat, un vrai

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