Il enseignait la liberté d’expression et la laïcité dans ce creuset qu’est l’école de la République. Il portait cette lumière de l’esprit pour que les jeunes acquièrent un esprit libre, critique et soient donc libres. Il s'appelait Samuel Paty.

Sa décapitation en pleine rue par un islamiste nous a plongés dans le noir, le noir de l’horreur, le noir du désespoir, le noir de la colère bien évidemment mais aussi le noir de l’obscurantisme, le noir de Daesh, le noir fascisant d'organisations terroristes dont le seul but est de semer le chaos et la division entre citoyens français afin que s’écroulent les valeurs et principes forts qui ont forgé ce que nous sommes depuis 1789.

Un tel contexte exige une unité de l’ensemble des forces vives de la nation mais le professeur venait-il à peine d’être assassiné que certains irresponsables politiques et leurs porte-voix médiatiques ont décidé par calcul bassement politicien non seulement de rompre l’unité de la nation  mais de se lancer en meute hystérique contre la France Insoumise et Jean-Luc Mélenchon sur la base d'une logorrhée mensongère de complicité. Je ne m’étendrai pas ici m’étant spécifiquement exprimé dans une précédente publication.

Ce faisant ces gens-là, politiciens fangeux et éditocrates de chenil, en alliance objective avec le RN, font le jeu de ce dernier en amalgamant directement ou indirectement les français musulmans par leurs propos de finesse de bulldozer et donc le jeu des terroristes qui en attaquant notre pays n’attendent que cela : que le pays donne cette image lamentable et que la haine s’installe entre ses citoyens.

Pourquoi quasiment tout l’arc politique du pays s’acharne-t-il ainsi contre Jean-Luc Mélenchon maintenant et dans ce cadre ? La réponse est simple : tenter de s’en débarrasser en discréditant par avance son éventuelle candidature pour 2022 puisqu’il est le seul à porter un programme qui cible et met en danger le néolibéralisme destructeur des humains, des solidarités et de l’environnement alors que tous les libéraux, du PS au RN, veulent que cette idéologie poursuive sa domination vitam æternam.

Jouant ce jeu-là, ces politicards et les médias qui ont tiré le niveau du débat vers les piliers de comptoirs et la lie des culs de basse fosse ne font qu’accélérer le crépuscule de la pensée dont le manteau s’épaississant vers le noir s’étend peu à peu sur déjà trop d’esprits pris ainsi en otages. L’obscurantisme, terroriste ou pas, se nourrit de l’appauvrissement de l’esprit mais aussi des reculs sociaux massifs, des mensonges d’Etat permanents qui ruinent la confiance (la crise du Covid en est une illustration), des trahisons sans nom.

La nuit s’installe sur le pays, ils éteignent une à une les Lumières de la pensée qui ont éclairé le monde et fait la fierté de notre pays.

 

 

Mais, comme le dit le poète, « c’est du cœur de la nuit noire qu’on peut voir l’aube se lever ». Alors regardons-le ce monde, malgré ses blessures, ses tortures, ses répressions, ses humiliations, sur lequel la nuit, additionnée parfois de brouillard, semble aussi gagner du terrain : on y perçoit deux Lumières qui viennent de s’allumer, ou plutôt de se rallumer, balbutiantes mais sûres d’elles malgré le danger persistant, après tant d’épreuves, là-aussi d’insultes, de mensonges médiatiques et de répressions proférées et menées par le néolibéralisme internationalement ligué contre tout peuple qui veut choisir un autre chemin aux valeurs diamétralement opposées à cette idéologie devenue macabre et totalitaire, énormes enjeux et intérêts obligent.

On les appellera les Lumières des Andes qui redonnent du sens, de l’espoir et surtout de l’exemplarité et de la maturité politique aux peuples qui les ont … égarés.

 

La Bolivie

Le 18 octobre 2020 le peuple bolivien, à l’occasion d’élections générales dont la présidentielle, organisées un an après le coup d’État qui avait chassé Evo Morales démocratiquement réélu en 2019 mais accusé mensongèrement de fraude par le lanterneau libéralo-fasciste local et international, a brillamment et massivement redonné sa confiance au MAS, parti de Evo Morales à plus de 55% des voix. Du coup le candidat du MAS, Luis Arce, a été élu président de la République dès le 1er tour et l’assemblée nationale est majoritairement composée de députés du MAS. Silence assourdissant mais attendu des médias et éditocrates si prolifiques quand il s’agissait de participer à l’hallali contre un président démocratiquement élu mais qui ne correspondait pas à leurs vues politiques et dont ils ont mis la vie en danger.  

Pour tout connaitre sur cette véritable épopée je vous invite à regarder et écouter le reportage vidéo ci-dessous réalisé par Le Media avec une interview éclairant d’un spécialiste de l’Amérique Latine.

Savoir résister aux épreuves pour gagner

Le Chili

Tout le monde se souvient des immenses manifestations populaires contre le pouvoir libéral en place et les effets désastreux de sa politique économique et sociale. Le Macron du coin, le président Sebastian Pinera, a réprimé avec une sauvagerie toute macroniste (membres arrachés, yeux crevés) cette rébellion mais n’est pas parvenu à ses fins tant les manifestations étaient puissantes et les chiliens déterminés, déterminés à changer de voie économique et sociale, déterminés aussi à changer de fond en comble les institutions en réclamant l’abrogation d’une Constitution datant de Pinochet et la mise en place d’un nouveau texte fondamental par l’élection d’une Assemblée Constituante chargée de l’écrire.

A force de battre le pavé en très grand nombre les chiliens ont réussi à obtenir un référendum pour savoir si le peuple, dans sa majorité, voulait que le pays s’engage dans cette refonte institutionnelle.

Ce référendum a eu lieu le 26 octobre 2020 et le OUI pour l’élection d’une Constituante l’a emporté à 78%, un véritable raz-de-marée. Dans le cadre de ce référendum les chiliens avaient aussi le choix de décider de comment serait composée cette Constituante. Ils ont décidé qu’elle serait uniquement composée de citoyens élus (aucun parlementaire). Une fois le texte écrit il sera soumis à référendum en 2022.

Alors pourquoi pas nous ??

Là-aussi je vous propose de visionner une vidéo ci-après rendant compte de cette révolution citoyenne.

D’autres scrutins vont avoir lieu, notamment au Pérou et en Equateur. Gageons que le mouvement s’amplifie sachant que l’Argentine avait déjà il y a peu donné le la tout en trouvant un pays complètement ravagée par la politique du Macron du coin un certain Macri, ça ne s’invente pas !!

El pueble unido jamas sara vincido

Ainsi nous voilà, nous français, au pied du mur : soit on se laisse sombrer dans la noirceur des temps par lâcheté, fainéantise, ou « bofisme », et avec la nuit tombera aussi le silence, soit nous refaisons fonctionner nos neurones malgré la propagande, nous rallumons les Lumières Rousseau, Voltaire, Diderot, Montesquieu et on saura alors ce qu’il nous reste à faire en 2022, une  flamme, que dis-je, un flambeau de la Résistance que la France se doit de rallumer et de porter pour retrouver aussi la dignité de son Histoire.

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