Quand un homme ou une femme porte l’essentiel et le fondamental remettant en cause les intérêts de la caste et son devenir, la caste met tout en œuvre pour le ou la détruire, y compris les moyens les plus dégueulasses.

Le support d’information alternatif « Le Media » a diffusé dans le cadre de la série « La Grande H » un entretien animé par Julien Théry qui avait invité deux historiens, Marc BELISSA et Yannick BOSC, le premier enseignant à l’Université de Nanterre, le second à celle de Rouen. A partir de leur livre « ROBESPIERRE, La fabrication d’un mythe » cet instant d’instruction populaire permet d’inviter une vision plus réelle et plus positive du révolutionnaire emblématique aussi bien sur le personnage lui-même que sur la vision qu’il portait de la Révolution.

 

Cet entretien est d’autant plus éclairant qu’il nous permet de poser comme une évidence à travers le temps toujours la même actualité et la même modernité démocratiques de cette vision révolutionnaire : le peuple est lui-même dépositaire et garant de sa souveraineté, il est donc le pouvoir. Et pour que ce pouvoir soit exercé par lui-même et pour lui-même de manière concrète, véritable et réelle afin de respecter cette formule bien connue « le pouvoir du peuple, par le peuple et pour le peuple » il est incontournable que le peuple dispose d’un pouvoir de contrôle sur ses représentants en cours de mandat en ayant la possibilité de les révoquer, et d’intervenir sur le domaine législatif (annuler, modifier, proposer) par exemple. Autrement dit la démocratie représentative doit être tempérée par des mécanismes permettant l’exercice d’une démocratie réelle d’intervention citoyenne. Robespierre avait décelé très tôt que la démocratie représentative stricto sensu ne pouvait aboutir qu’à l’accaparement du pouvoir par les représentants qui se constitueraient en caste au détriment des représentés. Les représentants étaient déjà pour la plupart les bourgeois ou possédants de l’époque. Cette caste ne pouvait accepter un fonctionnement qu’elle jugeait contraire à ses intérêts. Elle a donc tout mis en œuvre pour que cette logique finale de la Révolution n’aboutisse pas, que cette Révolution demeure donc inachevée. Dès cet instant et sur la base de bien d'autres différents de fonds s’est cristallisé jusqu’à nos jours l’antagonisme fondamental entre la république des propriétaires et libérale (on dirait aujourd’hui des riches et ultralibérale) et la république du peuple et que la première, sauf sur des interstices temps très courts, a pris le dessus sur la seconde dès l’exécution ou plutôt l’assassinat de Maximilien Robespierre.

 

Détruire l’homme qui a porté les aspects les plus fondamentaux du sens de la Révolution était impératif pour les forces situées à droite de l’Assemblée. Cette destruction s’est faite en deux temps :

de son vivant et au fur et à mesure que grandissait sa popularité au sein du peuple d’en bas s’est mise en place progressivement une véritable machine de guerre de la calomnie avec des attaques ad hominem hallucinantes, des insultes de toutes sortes, salissantes et humiliantes, allant jusqu’à la fabrication de faux pour tenter de mettre en doute puis de nier son incorruptibilité, ce qui a grandement facilité son arrestation et sa mise à mort. Cette campagne de chiens a été menée par la presse de droite et royaliste (tiens comme on se retrouve) en alliance avec des puissances étrangères

après sa mort, les vainqueurs refaisant l’Histoire ont carrément fait disparaitre de la sphère publique le plus emblématique de nos révolutionnaires, comme s’il n’avait jamais existé, y compris lors de la commémoration du bicentenaire en 1989, disparition régulièrement  ponctuée de phrases, allusions ou textes assassins fondés sur des mensonges historiques.  Une honte nationale !.

 

Il ne vous aura pas échappé que nous sommes aujourd’hui toujours sous la coupe de la république des riches et qu’il n’est donc pas étonnant de constater comme en écho à travers le temps des similitudes avec ce qui se passe actuellement concernant un certain mouvement politique et son responsable fondateur qui a repris le fil rouge pour une démocratie réelle et vivante (6ème République) c’est-à-dire l’acte révolutionnaire fondamental qui est le chemin obligé pour remettre en cause la caste oligarchique ! On peut également citer au niveau international  des gens comme Lula da Silva (Brésil), Rafael Correa (Equateur), Evo Moralès (Bolivie) Andres Obrador (Mexique)

Je vous laisse visionner cette vidéo passionnante qui vous remettra en mémoire ou vous fera découvrir le vrai personnage de Robespierre et ses fondamentaux qui vont bien au-delà de l’exemple pris pour illustrer ce contenu et vous fera constater combien souvent l’Histoire se fait écho à elle-même à plus de deux siècles d’intervalle.

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